L’électromobilité chez Mobility

1’1500 cas particuliers en vue d’une mobilité sans émission

17.11.2023

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Au moins six mois: C’est le temps qu’il faut à Mobility pour électrifier et mettre en service une place de parc. La mise en œuvre technique est le plus petit défi.

D’ici 2030, Mobility veut électrifier sa flotte complète de véhicules, soit 3’000 véhicules répartis sur 1’500 emplacements. Les clientes et clients ont aujourd’hui déjà la possibilité de louer des véhicules électriques dans toute la Suisse. Et ce nombre ne cesse d’augmenter: «Nous serons bientôt le 500e Mise en service d’un emplacement électrique», annonce Pascal Barth. Cet ingénieur électricien de 34 ans est responsable de l’organisation et de la mise en œuvre de l’infrastructure de recharge chez Mobility. Avec 1’500 emplacements, ce n’est pas une mince affaire. «La transformation de l’infrastructure existante est une tâche herculéenne.» 

Beaucoup d’expérience avec le car sharing, mais...

Pour atteindre ses objectifs ambitieux, Mobility a notamment investi dans son propre personnel. «Nous disposons de beaucoup d’expérience dans le car sharing, mais encore trop peu dans le domaine de la mobilité électrique», explique Pascal Barth. Cette situation évolue toutefois petit à petit. Ces dernières années, la société coopérative a recruté plusieurs experts en électricité tandis que les responsables de domaine et d’autres collaborateurs ont suivi des formations. 

Mobility entend impliquer dans cette démarche non seulement son propre personnel, mais aussi les bailleurs et les propriétaires des places de parc. «Ce qui rend cette transformation si ardue est le fait que les places de parc ne nous appartiennent pas. Nous ne sommes partout que de simples locataires», précise Pascal Barth. Mobility n’est donc pas la seule à décider de la transformation d’un emplacement et du moment pour le faire. «Pour ce projet, nous dépendons du bon vouloir des propriétaires.» Et c’est ce que Mobility doit souvent acquérir. La raison principale: Tout comme Mobility investit beaucoup d’argent dans la nouvelle flotte électrique, la transformation des places de parc n’est pas gratuite. Les coûts par emplacement vont de 700 à 20’000 francs, une somme généralement investie ou au moins cofinancée par les propriétaires.

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Six mois par place de parc

Dans les années à venir, Mobility devra mener des négociations avec près de 1’000 bailleurs, des personnes physiques comme des personnes morales. «Il y a de tout, des entreprises étatiques aux propriétaires de maison individuelle», explique Pascal Barth. Autrement dit: «Nous avons 1’500 emplacements – et donc 1’500 solutions spéciales.» Par rapport à une place de parc traditionnelle, la réalisation d’un emplacement électrique est donc beaucoup plus compliquée et coûteuse. ce qui se reflète notamment aussi dans le temps investi par Mobility pour acquérir les places de parc. Pour une place de parc «fossile», il se passait généralement quatre semaines du premier contact avec le bailleur jusqu’à la livraison du véhicule Mobility. Pour une place de parc équipée de borne électrique, Mobility table actuellement sur des efforts de six mois, soit près de six fois plus.

La technique, le plus petit des défis

«Certains partenaires contractuels sont très ouverts et motivés pour l’électrification de leurs places de parc. D’autres en revanche sont plus réservés», souligne Pascal Barth. C’est compréhensible, car l’équipement est également associé à certains frais pour les propriétaires. Si Mobility est d’accord avec le bailleur, différents investissements sont prévus: Il s’agit par exemple de l’achat de la borne de recharge ainsi que de l’installation et de la mise en service de l’infrastructure de recharge. Habituellement, le propriétaire de l’emplacement met à disposition le raccordement au réseau, tandis que Mobility installe la borne de recharge. «Nous mettons tout en œuvre pour rendre l’installation aussi économique que possible», affirme Pascal Barth. L’idéal est que la place de parc se trouve à proximité d’un bâtiment. «Nous pourrons alors utiliser les sorties existantes pour puiser de l’énergie.» Techniquement, ce n’est pas une mince affaire. «Il est relativement rapide de tirer un câble puis d’y raccorder une borne de recharge.» Les défis en matière de financement et de gestion de microprojets sont bien plus importants. Quoi qu’il en soit, les frais d’entretien d’une place de parc électrique sont limités. «Nous procédons à un entretien minimal une fois par an. Nous devons également soumettre les installations électriques situées dans l’espace public à un contrôle complet tous les cinq à dix ans.»

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Recharger les véhicules électriques chez Mobility

«Notre objectif reste le même»

Si, au cours des trois dernières années, entre 100 et 200 places de parc ont été transformées chaque année, la courbe devrait fortement augmenter dans les années à venir (voir graphique). «Pour l’instant, nous sommes encore en phase de développement, mais nous pourrons accélérer à plein régime dès l’année prochaine», souligne M. Barth. «Nous nous concentrons actuellement sur les emplacements les plus grands et les plus fréquentés.»

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