Cités de l’énergie: des modèles en matière de mobilité

Des grandes villes aux petits villages de montagne, 475 communes disposent actuellement du label CitĂ© de l’énergie. Le thème de la mobilitĂ© y est particulièrement mis en avant, et ce, pour de bonnes raisons.

21.08.2023

  • DurabilitĂ©

Il y a près de 30 ans, les dĂ©buts de Reto Rigassi comme conseiller CitĂ© de l’énergie auprès de l’association du mĂŞme nom ont Ă©tĂ© pour le moins difficiles. «Non seulement personne – ou presque – ne connaissait CitĂ© de l’énergie, mais la politique Ă©nergĂ©tique et climatique ne jouait bien souvent qu’un rĂ´le secondaire dans le meilleur des cas.» Heureusement, cette Ă©poque est rĂ©volue. Aujourd’hui, plus aucune commune ne peut se permettre de passer Ă  cĂ´tĂ© des sujets tels que les Ă©nergies renouvelables, la protection du climat et l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique. De plus, 475 communes en Suisse portent dĂ©sormais le label «CitĂ© de l’énergie» (en savoir plus), soit près de 22% de toutes les localitĂ©s suisses.

«Tout comme d’autres certifications, notre label n’est qu’un moyen pour parvenir à une fin», rappelle Reto Rigassi. «L’objectif premier reste d’avoir un approvisionnement et une utilisation de l’énergie climatocompatibles et durables. La route est encore longue.» Les Cités de l’énergie ne touchent pas encore au but, mais elles sont au moins sur la bonne voie, comme on peut notamment le voir avec le domaine de la mobilité. En effet, plus d’un tiers de la consommation énergétique et des émissions de CO2 est dû à la mobilité. «À cela vient s’ajouter le fait qu’en matière de mobilité, la marge de manœuvre des communes est souvent plus importante que dans d’autres domaines», explique Reto Rigassi. Selon lui, il appartient ainsi en grande partie aux communes de créer des conditions attrayantes pour le trafic piéton et cycliste. Si les transports publics sont réglementés à l’échelon supérieur, il reste possible de générer une valeur ajoutée au travers d’offres complémentaires flexibles telles que les bus locaux gratuits ou les taxis à la demande. Reto Rigassi perçoit également un potentiel dans la création de chaînes de mobilité. «Nous trouvons que la combinaison de différents modes de transport, par exemple car sharing et train, est tout à fait pertinente. Les conditions-cadres nécessaires doivent toutefois être réunies pour cela.»

D’après Reto Rigassi, il existe de nombreux exemples positifs de communes qui encouragent la mobilité durable. Le conseiller Cité de l’énergie cite ainsi un projet de la commune de Wil auquel participe également Mobility.Dans le cadre d’un projet pilote, Mobility a entièrement électrifié le car sharing à Wil.De plus, la ville offre à toute sa population une adhésion de douze mois à l’abonnement mobilityPLUS. En plus du car sharing électrique, Wil a également mis en place un bus à la demande le soir, qui se rend seulement dans les endroits où l’on en a besoin. D’autres régions ont également des exemples réussis similaires: Lugano mise avec ses entreprises sur le système de récompense Bikecoin pour encourager ses pendulaires à prendre le vélo. Les Cités de l’énergie de Soleure-Zuchwil et de Thoune proposent quant à elles aux ménages et aux commerces des prestations de livraison et de collecte des déchets en vélos-cargo. Enfin, la commune neuchâteloise de Val-de-Travers a reçu un prix récompensant son infrastructure combinée vélo/piétons.

Le fait que tant de communes détiennent le label Cité de l’énergie n’est pas seulement lié à des raisons de politique environnementale. «Le label donne aussi une image positive aux communes.» Cela paraît logique: qui n’aime pas vivre dans une commune soucieuse de l’environnement? «Bien sûr, les prestataires de car sharing tels que Mobility jouent un rôle essentiel dans la quête d’un avenir durable», souligne Reto Rigassi. «En fin de compte, c’est une combinaison de différentes mesures qui peut apporter la réussite à long terme.»

Le label Cité de l’énergie

Lancé en 1991, le label «Cité de l’énergie» distingue les villes et communes qui s’engagent fortement dans la politique énergétique et climatique. Elles partagent la conviction que les défis dans le domaine de l’énergie et du climat doivent être maîtrisés par un engagement local. Pas question toutefois pour les villes qui reçoivent le label de se reposer sur leurs lauriers. «Afin de confirmer la qualité et l’engagement continu des communes, un nouvel audit a lieu tous les quatre ans», précise le conseiller Cité de l’énergie Reto Rigassi. Cité de l’énergie est non seulement un label mais aussi un instrument de travail: il aide les communes à définir et mettre en œuvre les mesures les plus adaptées dans le domaine énergétique, en leur donnant accès à des outils ainsi qu’à des conseils d’experts.

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