Madagascar est un paradis de la nature. 90% de tous les animaux et 80% de toutes les plantes y sont endémiques. La forêt tropicale du plus grand État insulaire d’Afrique et de la quatrième plus grande île au monde est également impressionnante. Elle est toutefois menacée.
Quant aux conditions de vie de la population locale, elles n’ont rien de paradisiaque. D’après l’UNICEF, 81% des 30 millions d’habitants vivent dans l’extrême pauvreté. Plus de 40% des personnes sont sous-alimentées. La malnutrition est chronique chez près d’un enfant de moins de cinq ans sur deux. Près de la moitié de la population n’a aucun accès à l’eau potable. On cuisine en général sur un foyer ouvert, ce qui nécessite d’aller chercher du bois dans la forêt la plus proche. La déforestation par brûlis pour l’agriculture et l’élevage ainsi que la surexploitation forestière ont entraîné le déboisement de 90% de la forêt à Madagascar.
L’Association pour le Développement de l’Énergie Solaire Suisse (ADES) lutte contre cette évolution. En tant qu’organisation à but non lucratif, l’ADES s’engage depuis plus de 20 ans pour la préservation de la forêt et des bases de vie de Madagascar. L’organisation d’aide se concentre sur la cuisine efficace en énergie. En effet, un ménage malgache consomme quatre à six tonnes de bois chaque an pour la cuisine sur foyer ouvert. C’est la raison pour laquelle l’ADES produit des cuiseurs solaires et à économie d’énergie. «Les cuiseurs à économie d’énergie réduisent la consommation de charbon de 50% et celle de bois de 70%», explique André Grossen, responsable de la communication d’ADES.
Des cuiseurs payants
Un cuiseur coûte environ 4,50 francs, ce qui représente une fraction des coûts de fabrication. Si ce prix semble bas pour la Suisse, il constitue un investissement considérable pour de nombreuses familles malgaches. «Nous ne distribuons pas gratuitement les cuiseurs. Nous ne souhaitons pas faire preuve de paternalisme mais voulons plutôt nous assurer que le réchaud a de la valeur», précise A. Grossen.
L’organisation a déjà fabriqué 500’000 cuiseurs et créé 250 emplois. Rien que l’an dernier, 85’000 cuiseurs ont pu être vendus. «Nous avons une très forte croissance. Il faut toutefois qu’elle soit durable», rappelle A. Grossen. L’ADES a mis en place sa propre infrastructure de production et de distribution, qui peut maintenant atteindre presque toute l’île.
Les cuiseurs sont notamment financés par le fonds «Cause We Care» de myclimate, également soutenu par Mobility.
Le cuiseur solaire et à économie d’énergie constitue un projet pilote à long terme de myclimate. «Ce qui rend le projet d’ADES exemplaire, c’est son approche globale», affirme Cornelia Rutishauser de myclimate. «Il agit à plusieurs niveaux, d’une solution de cuisson propre et efficace à la promotion de l’économie locale en passant par le transfert de connaissances, le développement durable et la renaturation. Chaque pilier du projet a été ajouté successivement», explique C. Rutishauser. Le projet permet une réduction significative du déboisement des forêts locales ainsi qu’une amélioration des conditions de vie de la population.
Au cours de ses 22 ans d’existence, l’ADES a déjà investi 30 millions de francs à Madagascar, la moitié étant financée par des dons et des contributions de projets, l’autre moitié provenant d’un rachat de certificats de CO₂ par la fondation myclimate. Mobility participe au programme «Cause We Care» de myclimate et achète des certificats de CO₂ pour soutenir les mesures de protection du climat telles que celle déployée à Madagascar.
De Madagascar à la région du Prättigau
Comme à Madagascar, le deuxième projet soutenu par Mobility à travers le fonds «Cause We Care» se concentre sur la gestion écologique et durable de la forêt. Dans la région du Prättigau, dans le canton des Grisons, douze propriétaires publics de forêt ont mis au point un projet de protection du climat pour 13’000 hectares de forêt: le réservoir de carbone de la forêt est maintenu à un niveau défini.
Pour cela, les propriétaires s’engagent à préserver un certain nombre d’arbres qui seraient sinon utilisés à des fins commerciales pour la transformation du bois dans le cadre de la gestion courante durable. Cela permet d’augmenter le réservoir de carbone global de la forêt. Les propriétaires sont dédommagés financièrement grâce aux certificats de réduction d’émissions et les recettes sont réinvesties dans la forêt.
«La forêt joue un rôle essentiel dans la lutte contre la crise climatique», explique Pascal Walther, responsable de projet des solutions basées sur la nature de myclimate. Elle stocke le CO₂ avec toute sa biomasse, y compris avec le sol. De plus, le bois des arbres (y compris le CO₂ stocké à long terme) peut être utilisé pour la construction de maisons, ce qui économise du béton, dont la production est extrêmement importante en CO₂. «Le rôle de la forêt va bien au-delà du climat», souligne P. Walther. Il s’agit d’un écosystème important qui contribue à la biodiversité et qui a une influence sur le microclimat et la météo.
Mobility et myclimate
Créée en 2017, l’initiative «Cause We Care» s’engage pour la protection du climat et le développement durable dans le tourisme. Les projets de Madagascar et des Grisons illustrent avec les mesures de durabilité mises en œuvre par Mobility la véritable finalité de «Cause We Care»: une protection du climat locale mais aussi globale. Les entreprises membres telles que Mobility ont la possibilité de proposer à leur clientèle une option pour apporter une contribution volontaire à la protection du climat lors de la réservation. Avec cette contribution, les clientes et clients assument leur responsabilité pour les émissions de CO₂ ainsi engendrées tout en soutenant un projet de protection du climat. Mobility a été dès le début un partenaire de choix de myclimate. «Les clients Mobility sont déjà dans la réflexion durable selon laquelle tout le monde ne doit pas posséder une voiture», explique Cornelia Rutishauser de myclimate.
La particularité de «Cause We Care» est que l’entreprise double le montant pour le verser sur un fonds à des fins spécifiques. Ce fonds permet de mettre en œuvre des mesures de protection du climat et de développement durable dans l’entreprise ou sur place. Mobility a mis en œuvre de nombreuses mesures de cette manière, par exemple pour accélérer l’électrification des voitures Mobility en vue du passage complet de la flotte aux voitures électriques d’ici 2030.
Droit d’auteur des photos:myclimate
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