Le premier choix de la seconde main

Savais-tu que la fabrication, le transport et l’utilisation de nouveaux produits génèrent 14 tonnes de CO₂ par an et par personne en Suisse? En optant dans une plus large mesure pour l’économie circulaire et la seconde main, nous ralentissons la consommation de ressources, réduisons les émissions liées aux transports, diminuons les déchets et réalisons des économies. Nous te proposons quelques idées.
 

Reduce waste, create style (réduisez les déchets, créez votre style): telle est la devise dekleiderberg.ch. Cette plateforme te permet de rechercher des articles allant de la fast fashion aux marques de designer. Tu peux créer un compte et remettre dans le circuit tes vêtements d’occasion et en bon état: vêtements pour femmes, hommes, adolescents et enfants, mais aussi des sacs, des chaussures et d’autres accessoires. Si tu ne veux pas t’occuper toi-même de la revente de tes articles, tu peux rechercher un «pick-up-shopper» près de chez toi qui s’en chargera pour toi.

Il existe de nombreuses boutiques en ligne pour la seconde main. L’objectif de Kleiderberg est toutefois clair: agir avec style et de manière durable contre le gaspillage. Tu peux p. ex. commander sur la plateforme des sachets compostables pour l’envoi des vêtements. Les articles en fourrure véritable ou en peau de reptile sont refusés. Qu’est-ce qui motive cette démarche? «Chaque année, le secteur de la mode produit plus de 92 millions de tonnes de déchets et consomme jusqu’à 79 billions de litres d’eau. Ce n’est pas pour rien qu’il s’agit du deuxième secteur d’activité le plus polluant, juste après le pétrole. Nous ne pouvons plus continuer ainsi!», indique Claudia Bill, associée de Kleiderberg. Kleiderberg souhaite modifier durablement le comportement des consommateurs dans le domaine de la mode. Dans une newsletter et sur les réseaux sociaux, la plateforme sensibilise sa clientèle aux thèmes en rapport avec la mode et explique pourquoi la seconde main doit plus devenir le premier choix.

www.kleiderberg.ch

Profiter de la nature tout en la préservant? C’est possible grâce à 2nd Peak, première boutique suisse de seconde main outdoor. Si tu souhaites confier des vêtements ou équipements outdoor de qualité pour les revendre, tu reçois immédiatement une somme correspondant au tiers du prix de vente fixé. Tu peux aussi naturellement donner tes articles

ou simplement visiter la boutique sur place. Tu y trouveras un petit assortiment de nouveaux produits de la marque durable Ternua, ainsi que, de manière plus sporadique, des produits inutilisés de démonstration ou en liquidation. Tu y trouveras peut-être tes nouvelles chaussures de randonnée, ton prochain réchaud de camping, une tente ou un sac à dos. «2nd Peak est la réponse aux gaspillages de la mode outdoor», explique la fondatrice et propriétaire Isabelle Schindler. «Nous voulons montrer que la seconde main n’est pas une alternative démodée, mais qu’elle permet aussi de rendre accessible à tous des produits outdoor de qualité et fonctionnels à un prix abordable.» Les plus beaux vêtements sont mis en ligne dans la boutique quasiment chaque jour. 2nd Peak propose également un service de location d’équipements et de nombreux vêtements ou encore un service de retouches.

www.2ndpeak.ch| Freischützgasse 10, 8004 Zurich

Tu recherches un nouvel ordinateur portable, un poste de travail, un disque dur, un serveur, un clavier ou un moniteur? Tu trouveras tout cela sur la boutique en ligne de 2nd Life IT Solutions. Le principe: les grandes entreprises, les banques et les assurances remplacent souvent leurs appareils tous les deux à trois ans, même s’ils fonctionnent encore bien. 2nd Life IT Solutions rachète ce matériel de qualité, le révise de manière professionnelle et le remet à niveau. La société estime que la grande qualité des composants utilisés permet d’allonger la durée de vie des produits de trois à cinq ans en moyenne.

«Je souhaite contribuer à la réduction des déchets électroniques, de la pollution de l’environnement et de la raréfaction des ressources provoquées par les produits informatiques », confie le propriétaire Richie A. Müller. En effet, la fabrication d’un PC avec un écran requiert environ 245 kg de combustibles fossiles et 23 kg de produits chimiques. Cette opération génère en outre des émissions d’environ 1‘150 kg de CO₂. Par ailleurs, l’exploitation et la surexploitation de terres rares provoquent des dommages écologiques. «À la fin, les déchets électroniques arrivent souvent en Asie et en Afrique. Chaque appareil que nous vendons contribue activement à la protection de l’environnement», indique M. Müller. Sur demande, 2nd Life IT Solutions propose également des prestations de service: nettoyage, réparations, installations, mise à niveau, conseils d’achat ou nouvel achat.

www.2ndlife.ch

Envie de marchander et de partir à l’aventure? Au marché aux puces transfrontalier qui s’étend de Constance à Kreuzlingen, les personnes qui aiment chiner en auront pour leur agent. Pendant 24 heures, tu peux arpenter les quelque 1‘000 stands du marché, qui s’étend sur 9 kilomètres et traverse une frontière. Ce marché héberge également plusieurs marchés à thème, dédiés p. ex. aux trains miniatures, aux disques, à l’art créatif et à l’artisanat. Des musiciens de rue, des artistes présentant de petits spectacles, diverses spécialités et l’ambiance nocturne donnent une atmosphère particulière. «Ces événements montrent que la durabilité peut être une expérience riche en découvertes et divertissante», indique Isabelle Klauser, de Marketing und Tourismus Konstanz GmbH. Le caractère régional et l’économie circulaire jouent un rôle essentiel dans l’organisation de l’événement: «Sur le marché aux puces, seule la vaisselle réutilisable est autorisée. Toute l’année, nous collectons la vieille vaisselle des habitants de Constance et mettons en place un poste de lavage mobile pendant l’événement.» Le prochain marché aux puces se tiendra les 17 et 18 juin 2023.

www.konstanz-info.com/flohmarkt

Les véhicules électriques sont la promesse d’une mobilité plus respectueuse de l’environnement: ils ne produisent aucune émission directe et améliorent globalement le bilan CO₂ du trafic routier. Ils ont néanmoins un tendon d’Achille: les batteries lithium-ion, dont la fabrication génère beaucoup de CO₂ et qui doivent actuellement être remplacées tous les huit à dix ans.

C’est ici qu’intervient le projet de recherche CircuBAT d’Innosuisse, agence de promotion de l’innovation. D’ici quatre ans, un modèle d’affaires durable et circulaire doit être mis en place pour les batteries lithium-ion des véhicules électriques. Leur durée de vie doit être prolongée, leurs possibilités de réutilisation doivent être étendues et des solutions trouvées pour optimiser leur recyclage. Mobility participe à ce mouvement et recherche des possibilités pour optimiser la durée d’utilisation des batteries: «Notre objectif est de connaître plus précisément la valeur résiduelle des batteries. Nous pouvons ainsi déterminer le moment le mieux choisi pour retirer une voiture de la flotte», indique Marco Piffaretti, expert en électromobilité chez Mobility. Pour connaître les résultats, il faut savoir faire preuve d’un peu de patience: «Tester des batteries prend du temps, car il faut saisir les résultats des mesures de nombreux cycles de charge et de décharge. » Nous avons hâte d’en savoir plus!

www.circubat.ch